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La situation de la femme et de la mère dans la Grèce antique

Yorgos PAPPAS, artiste lyrique – Athènes
au Congrès d’Athènes de l’OMAEP, Organisation Mondiale des Associations pour l’Éducation Prénatale, « L’ÉDUCATION PRÉNATALE DE LA GRÈCE ANTIQUE AU XXIème SIÈCLE » , 1994

Extrait

Retournons quelques millénaires en arrière et écoutons des récits, des enseignements, regardons des images d’une autre civilisation basée sur des valeurs et des principes supérieurs aux valeurs contemporaines.
Nous avons des preuves indéniables données par des fresques, des décorations de vases, des statues, des récits de l’Iliade et l’Odyssée, des évocations d’historiens, que la femme en tant que personne et en tant que mère, a une grande importance dans la Grèce antique.

L’éducation prénatale

L’éducation prénatale était connue et enseignée par les pédagogues et les philosophes. Les prêtres et les prêtresses guidaient les futures mères, les incitaient à contempler les statues des dieux, à réciter des hymnes et à s’élever par la musique et la danse. Ainsi, elles imprégneraient leur enfant de beauté et de vertu.
On attribue à la mère de Pythagore la pratique de la contemplation et de l’extase. C’est elle la première qui ait consacré son fils avant sa naissance au dieu Apollon.

La consécration s’est perpétuée au cours des siècles : les chants populaires grecs présentent la future mère priant la Vierge, le Christ ou son propre saint protecteur pour que l’enfant manifeste leurs qualités et leurs vertus. La tradition grecque est pleine de telles invocations.
Autour de l’autel de Vesta et devant les statues des dieux, la future mère tombe en extase et met au monde une enfant d’une beauté incomparable de corps et d’esprit. Les sculptures antiques en témoignent. Les sculpteur avaient sans doute quelques modèles pour créer la Vénus de Milo, l’Aurige de Delphes, l’Hermès de Praxitèle, les divers dieux et demi-dieux.
On peut se demander pourquoi sont nés en Grèce à la période antique, des grands philosophes, artistes, architectes, … qui ont couvert la totalité de sciences et des arts.
Empédocle répond – « Souvent, les femmes ont été amoureuses des statues et des dieux et elles ont mis au monde des enfants qui leur ressemblaient ».
La science du XXème siècle confirme ces intuitions.
Le Docteur Tomatis, fondateur de l’audiopsychologie, en mesurant la structure des visages des statues antiques, constate qu’ils expriment la parfaite symétrie et l’harmonie du corps, de l’âme et de l’esprit. Dès l’époque romaine, cette symétrie n’existe plus et les statues n’apportent plus cette inspiration profonde.
Platon, l’un des plus grands philosophes de la Grèce antique, dans «Les Lois » (E775), est celui qui a rapporté avec le plus de précision l’éducation prénatale alors préconisée. Il dit notamment que « l’état psychique du couple pendant la conception est imprimé dans le corps et l’âme de l’enfant à naître. Les parents doivent s’abstenir de toute violence et immoralité et être tous deux comme des dieux ».
Platon dit aussi que « l’amour entre les époux est le véritable fondement du mariage ».
L’amour est la plus grande force du cosmos qui forme et transforme tout: il améliore, élève, harmonise tout.